Transition énergétique à l’internationale : AIE pour l’énergie propre à grande échelle

Plusieurs ministres de l’Énergie et du Climat se sont réunis au siège de l’Agence internationale de l’énergie à Paris mardi 13 et mercredi 14 février 2024 pour échanger autour de la nouvelle mission de AIE qui est de : réussir la transition énergétique.

RFI Légende : RFI

Selon l’histoire, l’Agence internationale de l’énergie est une organisation fondée en 1974 sur fond de choc pétrolier. Elle avait pour but à sa naissance d’assurer les approvisionnements de pétrole. Mais près de cinquante ans après en fonction des enjeux climatiques, sa mission change avec pour nouveau défi ‘’réussir la transition énergétique’’. Et pour parvenir à cette fin, « l'AIE qui rassemble 31 États-membres, compte s'agrandir ».

Donner des clés aux États-membres pour les guider vers la neutralité carbone d’ici 2050 devient la mission de Fatih Birol, le directeur de l’AIE. Qui déclare : « en 2015, nous avons ouvert nos portes aux pays émergents. Les membres de l'AIE représentaient 40% de la consommation mondiale d'énergie. Aujourd'hui c'est plus du double, 80%. »

Avec les besoins grandissants, l’AIE compte bien s’agrandir et faire cavalier avec de grande puissance. « L’Inde veut devenir un membre à part entière. C’est un moment qui va changer l’architecture de l’organisation. On travaille avec tous les pays associés, en Afrique, en Amérique latine, en Asie pour renforcer nos liens et les accompagner dans leur transition vers des énergies propres. » Défend Fatih Birol. Ainsi dans les prochains mois, l'organisation pourrait bien accueillir cette cinquième puissance mondiale afin de non seulement s'agrandir mais aussi unir pour susciter transition énergétique à tous les niveaux.

Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, estime qu’aller vers plus d'énergies propres demande aussi des investissements. Et les États ne doivent pas être seuls à payer. Car « Le monde doit tripler ses capacités d'énergies renouvelables d’ici à 2030 ». Des investissements massifs sont nécessaires. « Nous devons mobiliser le secteur privé, » a-t-elle ajouté. 

Selon des calculs fait par l’Agence internationale de l’énergie et publié par RFI, « l'alternative aux énergies fossiles coûtera cher, les investissements du public et du privé se chiffrent à 4 500 milliards de dollars par an d'ici à 2030. » D’énormes investissements qui ne comptent pas émousser l’ardeur de l’AIE qui par le biais de son président Fatih Birol est bien déterminé à atteindre son objectif qui est de réussir la transition énergétique donc guider vers la neutralité carbone d’ici 2050.


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