L’ambition de la Tunisie est d’atteindre une part des énergies renouvelables de 30 % dans le mix électrique à l’horizon 2030. Les autorités gouvernementales s’y emploient et mettent les bouchées doubles pour atteindre cet objectif. Et, pour y arriver, l’Agence Nationale de Contrôle de l’Énergie de la Tunisie a signé un accord de coopération et de partenariat avec le Conseil Bancaire et Financier du pays. La cérémonie de signature a eu lieu le mardi 12 mars 2024.
La transition énergétique ne souffrira plus d’aucune insuffisance en Tunisie. Et pour cause, le gouvernement, à travers l’Agence Nationale de Contrôle de l’Énergie de la Tunisie vient de signer un accord de coopération et de partenariat avec le Conseil Bancaire et Financier du pays. C’était en présence de Fathi Hanchi, directeur général de l’Agence, et Nagi Ghandri, président du Conseil. Cet accord entre dans la vision du gouvernement tunisien, celle d’atteindre une part des énergies renouvelables de 30 % dans le mix électrique à l’horizon 2030.
Le secteur énergétique a de beaux jours devant lui avec cet accord conclu entre l’Agence Nationale de Contrôle de l’Énergie de la Tunisie et le Conseil Bancaire et Financier. Cette nouvelle dynamique dans laquelle s’inscrit désormais l’Etat tunisien est de renforcer le rôle du secteur bancaire et financier dans la réalisation de la stratégie tunisienne de transition énergétique, rapporte l’Agence Ecofin. Dans cet élan, il sera lancé l’initiative « Banque Verte », en plus de la distribution d’un guide sur les mécanismes et solutions de financement intégrés dans une plateforme numérique comprenant des mesures de sensibilisation.
Cet accord de coopération prend également en compte bien d’autres secteurs en l’occurrence le développement d’un système de financement dans le domaine de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. La Tunisie est relativement en retard par rapport à ses voisins en ce qui concerne la transition énergétique. En cause, car son mix énergétique reste encore très largement dominé par les hydrocarbures importés.
En 2021 par exemple, la production nationale d'électricité a atteint 19 922 GWh, contre 14 795 GWh en 2010, ce qui représente une croissance de 3% par an. Le mix énergétique est dominé par le gaz naturel qui représente plus de 97 % contre 3% pour les énergies renouvelables. Quant à la consommation spécifique globale, elle a connu une amélioration entre 2010 et 2021 au rythme de 1% par an pour atteindre 214.8 Tep/GWh en 2021 contre 243.3 Tep/GWh en 2010.
La puissance maximale de pointe a atteint 4472 MW en 2021 contre 3010 MW en 2010, soit un taux de croissance annuel de 4% environ. L’accord de coopération est intervenu à moins de 6 ans de l’horizon 2030 alors que l’ambition du pays est d’atteindre une part des énergies renouvelables de 30 % dans le mix électrique. Le pays doit alors redoubler d’efforts afin d’atteindre ces objectifs qui se veulent ambitieux en termes d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables.
Selon une note sur les activités de maîtrise de l’énergie (novembre 2020) de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME), la capacité totale des énergies renouvelables déployées pour la production de l’électricité est estimée à 391 mégawatts (MW) à fin 2019, ce qui représente 6,6% de la capacité globale de production d’électricité en Tunisie, contre 115 MW en 2010 (soit 3,2% de la capacité de la production électrique nationale).
Il ne fait donc l’ombre d’aucun doute que les structures bancaires ont un véritable rôle à jouer, celui d’accompagner les entreprises solaires et surtout l’Etat à construire plusieurs centrales pour une meilleure part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays.