Selon le classement 2025 de l'indice « Climate Change Performance Index », rendu publique par l’ONG allemande Germanwatch, le Maroc se distingue comme le pays africain le plus performant dans la lutte contre le changement climatique. Toutefois, aucun pays n'atteint encore les standards nécessaires pour limiter le réchauffement à 1,5°C.
Le classement 2025 de l’indice « Climate Change Performance Index » de l’ONG allemande Germanwatch a révélé que, malgré des progrès notables dans certains pays, aucun n’est encore capable de contenir le réchauffement climatique sous le seuil critique de 1,5°C. Cet indice évalue les efforts de 63 pays, plus l’Union européenne, en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de transition énergétique et de politique climatique.
En effet, le Maroc est en tête du classement africain, occupant la 8e position mondiale, avec un score de 68,32 points. Le royaume, classé dans la catégorie « pays performants », se distingue particulièrement par ses efforts en matière de réduction des émissions de CO2 et de développement des énergies renouvelables. Cette progression est attribuée à ses politiques ambitieuses, comme la mise en place de parcs solaires et éoliens, qui lui permettent de gagner une place par rapport à 2024.
Derrière le Maroc, l’Égypte se classe au 20e rang mondial, avec un score de 60,52 points. Le pays enregistre une amélioration de deux places par rapport à l’année précédente, grâce notamment à l’investissement dans les énergies renouvelables et à des efforts pour limiter ses émissions.
Le Nigeria, quant à lui, perd neuf places, se retrouvant ainsi à la 26e position, ce qui le place au 3e rang africain. Bien que ses performances en matière d’énergie renouvelable s’améliorent, l’augmentation de la production de gaz naturel, principalement destiné à l’exportation, freine ses progrès.
L’Afrique du Sud, dont l’économie repose encore largement sur le charbon, est classée parmi les « faibles performances » à la 38e place mondiale, avec un score de 52,74 points. Malgré des initiatives pour diversifier son mix énergétique, le pays peine à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles.
L’Algérie, avec un score de 45,96 points, se trouve à la 51e position, en raison d’un mix énergétique dominé par les énergies fossiles.
Dans l’ensemble, l’indice 2025 révèle que, bien que certains pays africains fassent des progrès notables, l’effort global reste insuffisant face aux défis climatiques mondiaux. À l’échelle mondiale, les nations du G20, responsables de 75 % des émissions mondiales, affichent des scores généralement faibles, à l’exception du Royaume-Uni et de l’Inde.