Lors du Sommet africain de l’énergie "Mission 300" qui s’est tenu à Dar es Salaam, le président français Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement de la France en faveur du développement énergétique en Afrique. À cette occasion, il a annoncé que l’Agence Française de Développement (AFD) mobilisera un milliard d’euros d’ici 2030 pour accélérer l’accès à l’énergie en Afrique subsaharienne. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des transitions énergétiques justes et inclusives, un objectif majeur pour le continent africain où près de 600 millions de personnes vivent encore sans accès à l’électricité.
Un Engagement pour l’Électrification Durable de l’Afrique
Le Directeur général du groupe AFD, Rémy Rioux, présent lors du sommet, a rappelé l’importance d’une transition énergétique équitable et durable pour le continent africain. L’ambition affichée est de soutenir les projets d’énergies renouvelables et d’améliorer les infrastructures énergétiques afin de garantir une électricité accessible, abordable et respectueuse de l’environnement. Le milliard d’euros mobilisé par l’AFD devrait permettre de financer divers projets dans plusieurs pays africains, avec une priorité accordée aux investissements dans le solaire, l’hydroélectrique et l’éolien.
L’Afrique subsaharienne reste confrontée à d’importants défis en matière d’électrification. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), environ 43 % de la population de cette région n’a pas accès à l’électricité, un frein majeur au développement économique et social. L’intervention de l’AFD vise ainsi à réduire cette fracture énergétique en soutenant des initiatives innovantes et des partenariats entre le secteur public et privé. Les financements annoncés devraient notamment permettre l’extension des réseaux électriques, l’électrification rurale et le développement des mini-réseaux solaires, une alternative prometteuse pour alimenter les zones éloignées.
Un Soutien à la Santé en Afrique de l’Est
Au-delà des enjeux énergétiques, l’AFD a également marqué son engagement dans le domaine de la santé, en particulier pour la lutte contre les cancers féminins en Afrique de l’Est. Rémy Rioux a signé un accord de financement destiné à renforcer l’accès aux soins en Tanzanie et au Kenya, deux pays confrontés à un taux élevé de mortalité liée aux cancers du sein et du col de l’utérus. Cette initiative vise à améliorer les infrastructures de santé, à renforcer la prévention et à faciliter l’accès aux traitements pour les populations les plus vulnérables.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le cancer du col de l’utérus est l’un des principaux problèmes de santé publique en Afrique de l’Est, avec un taux de mortalité atteignant 70 % dans certains pays faute de dépistage et de traitements adéquats. Grâce au soutien de l’AFD, des programmes de sensibilisation, de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) et de diagnostic précoce seront mis en place pour réduire l’incidence de ces maladies et sauver des vies.
Un Impact Multisectoriel pour un Développement Durable
Le double engagement de l’AFD en faveur de l’énergie et de la santé en Afrique traduit une approche intégrée du développement durable. L’accès à une énergie fiable est un facteur clé pour améliorer les services de santé, en garantissant le fonctionnement des hôpitaux, des laboratoires et des centres de soins. La mobilisation des fonds annoncés permettra non seulement de répondre aux besoins énergétiques des populations, mais aussi de soutenir le développement des infrastructures de santé dans les régions les plus touchées par les inégalités d’accès aux soins. En renforçant son intervention sur ces deux fronts, la France, à travers l’AFD, affirme son rôle de partenaire stratégique pour le développement du continent africain. L’objectif est clair : contribuer à un avenir plus durable, équitable et prospère pour des millions d’Africains grâce à des solutions concrètes et adaptées aux réalités locales.
L’initiative annoncée à Dar es Salaam marque ainsi une étape décisive dans la coopération franco-africaine, ouvrant la voie à une transformation structurelle des secteurs de l’énergie et de la santé en Afrique subsaharienne et en Afrique de l’Est.