TRANSITION ÉNERGÉTIQUE EN AFRIQUE : Le Kenya et la Côte d'Ivoire misent sur les énergies renouvelables avec des investissements majeurs

Face à la demande croissante en électricité et aux défis du changement climatique, plusieurs pays africains accélèrent leur transition vers des énergies renouvelables. Le Kenya, avec le soutien de la Multilateral Investment Guarantee Agency (MIGA), bénéficie d’une garantie de 49,5 millions de dollars pour développer ses infrastructures vertes. De son côté, la Côte d'Ivoire** investit dans une centrale photovoltaïque de 52 MWc, marquant une étape clé dans sa politique énergétique durable.

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Le Kenya : Un modèle d’énergies renouvelables en Afrique 

Depuis plusieurs années, le Kenya s’impose comme l’un des leaders africains des énergies renouvelables, avec plus de 80 % de son électricité déjà issue de sources propres telles que l’hydraulique, le solaire, l’éolien et la géothermie. Grâce à une garantie de 49,5 millions de dollars octroyée par la MIGA, une agence du groupe Banque mondiale, le pays entend accélérer le développement de nouvelles infrastructures énergétiques pour stabiliser son réseau électrique et répondre à la demande grandissante des industries et des ménages. L’objectif principal de ce financement est de renforcer l’intégration des énergies renouvelables dans le réseau national en garantissant des investissements privés dans le secteur. Ce soutien permettra notamment de réduire les risques financiers pour les entreprises engagées dans des projets d’énergie propre et d’attirer de nouveaux capitaux. Selon Davis Chirchir, ministre kényan de l’Énergie, « ce financement est une étape essentielle pour garantir une production d’énergie fiable, propre et abordable pour l’ensemble des Kényans. Nous visons une électricité 100 % renouvelable d’ici 2030 ». Le gouvernement kényan prévoit notamment de développer de nouveaux parcs éoliens et solaires, ainsi que d’accroître la capacité de production géothermique, un secteur où le pays détient un fort potentiel avec plus de 700 MW déjà exploités dans la vallée du Rift. 

Côte d'Ivoire : Une centrale photovoltaïque de 52 MWc pour accélérer la transition

Pendant que le Kenya renforce son réseau vert, la Côte d’Ivoire poursuit également sa transition énergétique avec la construction d’une centrale photovoltaïque de 52 MWc. Ce projet s’inscrit dans l’objectif du pays d’atteindre 42 % d’énergies renouvelables d’ici 2030, en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles et en diversifiant son mix énergétique. La centrale, qui sera installée dans le nord du pays, devrait permettre de fournir une électricité propre à plus de 100 000 foyers tout en contribuant à la réduction des émissions de CO₂. Elle s’inscrit dans le cadre d’un programme plus large de développement des énergies renouvelables, soutenu par des partenaires internationaux, dont la Banque africaine de développement et l’Union européenne. Sidy Touré, directeur général de l’Agence nationale des énergies renouvelables de Côte d'Ivoire, souligne : « La Côte d’Ivoire possède un fort potentiel solaire encore sous-exploité. Ce projet marque une avancée importante pour garantir un accès à l’énergie propre et abordable à notre population, tout en respectant nos engagements climatiques ». 

Des avancées stratégiques pour l’avenir énergétique du continent 

Ces deux initiatives illustrent l’engagement croissant des pays africains en faveur des énergies renouvelables, à un moment où la demande en électricité explose, portée par la croissance démographique et l’industrialisation. Elles répondent également à un enjeu de sécurité énergétique, en réduisant la dépendance aux importations de combustibles fossiles et en stabilisant les réseaux électriques. Le soutien de la MIGA au Kenya et le développement de la centrale solaire en Côte d’Ivoire montrent que les financements internationaux jouent un rôle clé dans la réussite de ces projets. L’objectif final est d’améliorer l’accès à l’électricité pour les populations tout en respectant les engagements environnementaux du continent. Alors que l’Afrique dispose d’un potentiel énorme en énergie solaire, éolienne et hydroélectrique, ces initiatives pourraient inspirer d’autres pays à intensifier leurs efforts et à attirer davantage d’investissements vers une croissance économique durable et résiliente.


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