Face à la baisse de sa production pétrogazière, la Guinée équatoriale s'apprête à lancer un nouvel appel d'offres pour l’attribution de licences pétrogazières, dans le but d’attirer des investissements et d’assurer la pérennité de son secteur énergétique.
La Guinée équatoriale, un pays dont la production pétrogazière a connu un déclin progressif ces dernières années en raison de l’épuisement de ses gisements matures, s’apprête à relancer son secteur énergétique avec un nouvel appel d’offres pour l’attribution de licences pétrogazières. Cette initiative, annoncée par la Chambre africaine de l’Énergie (AEC) le 8 février 2025, vise à stimuler de nouveaux investissements dans l’exploration et l’exploitation des ressources pétrogazières du pays.
Bien que les détails précis sur les zones d’intérêt et la date exacte du lancement de cet appel d’offres n’aient pas été communiqués, cette démarche s’inscrit dans la volonté de la Guinée équatoriale de renforcer la viabilité de son industrie des hydrocarbures. En effet, après six ans d'absence dans ce type d’opération, le pays espère attirer des investisseurs afin de compenser la baisse de sa production de pétrole, notamment en raison de l’épuisement de ses gisements matures.
Cette annonce intervient alors que la Guinée équatoriale rencontre de grandes difficultés à augmenter sa production d'or noir. Depuis plusieurs années, la production pétrolière a continué de décliner, un phénomène observé dans de nombreux pays africains producteurs de pétrole, comme le Congo. Le Fonds monétaire international (FMI) avait déjà anticipé une récession de 7,8 % de l’économie équato-guinéenne pour l’année 2023, et une contraction continue du PIB de 5 % en 2024, avec une baisse prévue de 6,3 % de la production d’hydrocarbures.
Face à cette situation, la Banque africaine de développement (BAD) reste optimiste quant aux perspectives de la production de gaz, notamment avec le développement de nouveaux puits qui pourraient permettre d’augmenter la production de gaz d’ici 2025. Néanmoins, la BAD souligne la nécessité d’une transformation structurelle de l’économie équato-guinéenne, avec une réduction à long terme de la dépendance aux hydrocarbures, qui représentent encore 42 % du PIB, 95 % des exportations et 90 % des recettes totales du pays.
La Guinée équatoriale semble ainsi consciente de l’urgence de diversifier ses sources de revenus. Le lancement de ce nouvel appel d’offres pétrogazier s’inscrit donc dans une stratégie plus large visant à revitaliser son secteur énergétique et à garantir la sécurité énergétique à long terme. Pour ce faire, le pays mise sur l’attraction de nouveaux investissements étrangers, tout en stimulant l’exploration et l’exploitation des ressources gazières, essentielles pour sa transition énergétique.
Avec cette initiative, la Guinée équatoriale entend non seulement soutenir son secteur pétrogazier, mais aussi poser les bases d’une économie moins dépendante des hydrocarbures dans un contexte mondial de transition énergétique et de diversification des sources de production.