Bien que la raffinerie Dangote soit en service depuis plus d’un an, elle ne fonctionne pas encore à sa pleine capacité. L’un des principaux obstacles rencontrés par l’installation concerne l’approvisionnement en pétrole brut, qui a jusqu’à présent été majoritairement importé.

Cependant, des progrès significatifs sont attendus, et la raffinerie devrait atteindre sa capacité maximale de raffinage de 650 000 barils par jour d’ici 30 jours. Cette annonce a été faite lundi 10 février par Edwin Devakumar, vice-président de Dangote Industries Limited, et responsable des activités pétrolières et gazières du groupe nigérian. « La raffinerie fonctionne actuellement à 85 % de sa capacité et nous pouvons atteindre 100 % dans 30 jours », a-t-il précisé.

L’un des défis majeurs de la raffinerie depuis son lancement a été son approvisionnement en pétrole brut. En conséquence, les responsables ont dû recourir à des importations, notamment en provenance des États-Unis, malgré un accord conclu avec le gouvernement nigérian pour l’achat de pétrole brut en naira auprès des fournisseurs locaux.

Cette situation a conduit récemment le régulateur du secteur amont de l’industrie pétrolière du Nigeria (NUPRC) à exhorter les producteurs de brut à respecter leurs engagements envers les raffineries locales, comme stipulé par la législation. Les producteurs de pétrole brut ont été mis en garde contre un retrait potentiel de leurs permis d’exportation en cas de non-respect de ces obligations.

En parallèle, la raffinerie Dangote s’efforce de satisfaire la demande locale tout en explorant activement de nouveaux marchés internationaux pour ses produits raffinés. Dans cette dynamique, Aliko Dangote, le patron du groupe Dangote, a récemment annoncé l’expédition de deux cargaisons de carburéacteur à Saudi Aramco, marquant ainsi une étape clé dans la stratégie d’expansion de l’entreprise.

Ce projet, crucial pour l’industrie pétrolière nigériane, semble sur la bonne voie pour devenir un acteur majeur dans la fourniture de produits raffinés, non seulement pour le marché national, mais aussi pour l’exportation vers les marchés internationaux.