CONFÉRENCE DE MUNICH SUR LA SÉCURITÉ (MSC 2025) : La CCD met l'accent sur la restauration des écosystèmes au MSC 2025

Munich, Allemagne – 16 février 2025 – Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité (MSC 2025), la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) a mis en avant l'importance de la restauration des écosystèmes comme un levier clé pour la stabilité mondiale et la prévention des conflits.

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La restauration des terres au cœur des débats

Lors de la session MSC 2025 Conversation sur la restauration et la sécurité des terres, organisée en partenariat avec Adelphi Research, des experts et des décideurs ont souligné l’urgence d’intégrer la gestion durable des terres dans les politiques de sécurité internationale. Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de la CNULCD, a rappelé que « la dégradation des terres n’est pas seulement une crise environnementale, mais aussi une menace directe pour la sécurité. Alors que 40 % des terres mondiales sont déjà dégradées, des millions de personnes sont exposées à l'insécurité alimentaire, aux déplacements forcés et à l'instabilité économique. Restaurer les terres, c'est aussi restaurer la paix. »

Dégradation des terres et risques sécuritaires

Selon le rapport Ground for Peace, publié à l'occasion du MSC 2025, la détérioration des écosystèmes est un facteur aggravant des tensions géopolitiques :

  • 60 % des services écosystémiques dans les zones de conflit sont déjà gravement affectés.
  • Seulement 10 % du financement climatique mondial (2015-2024) a été dédié à la restauration des terres, malgré son impact avéré sur la prévention des conflits.
  • Le coût économique annuel de la dégradation des terres est estimé à 6,3 billions de dollars, un fardeau qui pèse sur la stabilité mondiale.

Des initiatives concrètes pour une paix durable

Plusieurs programmes ont été mis en avant pour illustrer le rôle de la restauration des terres dans la consolidation de la paix :

  • L'Initiative pour la Forêt de la Paix (PFI), menée par la CNULCD et le Service forestier coréen, vise à restaurer des terres dégradées dans des zones de tensions transfrontalières.
  • La Grande Muraille Verte, un projet majeur de reforestation au Sahel, démontre comment des actions écologiques peuvent renforcer la stabilité socio-économique.
  • Le corridor de conservation transfrontalier de la Cordillère du Condor, établi entre l’Équateur et le Pérou, est un exemple concret de la manière dont la coopération environnementale peut favoriser la réconciliation entre nations.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel bin Ahmed Al-Jubeir, a insisté sur l’urgence d’investir dans la restauration des terres : « Ignorer la dégradation des écosystèmes aujourd’hui nous coûtera bien plus cher demain, en aggravant les conflits, la migration et l’instabilité politique. »

Un appel à l’action mondiale

La CNULCD et ses partenaires appellent les gouvernements, les institutions financières et les organismes de sécurité à investir massivement dans la restauration des terres comme un outil fondamental de prévention des conflits et de résilience environnementale. Le rapport complet Ground for Peace : la restauration des terres pour la paix et la sécurité internationales est disponible en ligne.

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