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AWELE Martine Yélian
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a récemment lancé un projet hydraulique ambitieux dans la région de Kaffrine, spécifiquement dans la ville de Koungheul, qui vise à transformer l’agriculture et à renforcer la souveraineté alimentaire du pays. Ce projet, appelé le Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Bassin Versant du Nianija Bolong (PROMOREN), est un pilier clé du développement agricole du Sénégal et a pour objectif d'améliorer la gestion de l'eau tout en créant des opportunités économiques pour les communautés rurales.
Légende : @Le Potentiel
Le PROMOREN a été conçu pour répondre aux défis liés à la gestion de l'eau, l’une des ressources essentielles pour l’agriculture.
En mobilisant chaque année 46,6 millions de mètres cubes d’eau douce, ce projet vise à garantir une gestion efficace des ressources en eau, facilitant ainsi l'irrigation des terres agricoles et l'approvisionnement en eau potable pour les populations rurales. Cela devrait permettre de cultiver davantage de terres agricoles tout au long de l’année, même en période sèche.
L'un des principaux défis de la région est l’intrusion d’eau salée provenant du fleuve Gambie, un phénomène qui affecte la qualité des terres agricoles et compromet la productivité des cultures. Dans le cadre du projet, la construction d’un barrage antisel est prévue, afin de stopper cette intrusion et préserver la fertilité des sols pour les générations futures.
Le PROMOREN ne se limite pas à la gestion de l’eau. Il s’accompagne également de projets d’infrastructures visant à créer des emplois et à dynamiser l'économie locale. Le projet prévoit la création de 30 000 emplois directs et indirects, principalement dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, et de la pêche, contribuant ainsi à la réduction du chômage rural et à l'amélioration des conditions de vie des populations locales. En outre, ce projet permettra d’améliorer la résilience des communautés face aux effets du changement climatique, en leur fournissant des outils pour mieux gérer les ressources naturelles et adapter leurs pratiques agricoles aux nouvelles conditions climatiques.
Le projet PROMOREN devrait également permettre de mettre en valeur 12 000 hectares de terres agricoles chaque année. Cela comprendra l’irrigation de nouvelles zones agricoles et l’amélioration de la productivité des terres existantes grâce à l’accès à l’eau. L’objectif est de favoriser une agriculture plus moderne et durable, capable de nourrir une population croissante tout en préservant les ressources naturelles du pays.
Le financement du PROMOREN est une collaboration entre l'État sénégalais et des partenaires internationaux. Le projet bénéficie d’un financement de 36 milliards de FCFA, dont 92% proviennent de la Banque Islamique de Développement (BID), et le reste, soit 8%, est couvert par l'État du Sénégal. La mise en œuvre du projet sera assurée par l’Office des Lacs et Cours d’Eau (OLAC), en partenariat avec les autorités locales et les acteurs du développement.
Le lancement du PROMOREN marque une étape importante dans l'engagement du Sénégal à développer une agriculture plus résiliente et durable. À travers ce projet, le pays cherche non seulement à garantir son autosuffisance alimentaire mais aussi à stimuler l’emploi rural et à créer un environnement plus sain et productif pour les générations futures. Le président Faye a souligné que ce projet est une réponse directe aux défis environnementaux, aux besoins agricoles et aux objectifs de développement durable. Il est, selon lui, un facteur clé pour construire un avenir où les communautés sénégalaises pourront vivre de manière autonome et prospère grâce à l’utilisation durable de leurs ressources en eau.
En résumé, le projet hydraulique lancé par le président Bassirou Diomaye Faye marque un tournant majeur pour l’agriculture sénégalaise. Il répond aux enjeux de sécurité alimentaire, de gestion des ressources naturelles, et de développement rural durable. Grâce à l'irrigation améliorée et à la gestion durable de l’eau, le PROMOREN permettra non seulement d'accroître la production agricole mais aussi de favoriser un développement économique inclusif pour le pays.
