Le gaz naturel, pilier de l'économie algérienne et moteur de sa politique énergétique, est au cœur des ambitions du pays, qui cherche à renforcer son influence sur les marchés internationaux.
Dans une interview accordée à la presse locale et relayée le mardi 25 mars, le président Abdelmadjid Tebboune a affirmé la volonté de l'Algérie d'atteindre une production annuelle de 200 milliards de m³ de gaz. Un objectif ambitieux qui représente près du double du niveau actuel, fixé à 106 milliards de m³.
Pour y parvenir, l'Algérie devra mobiliser des investissements massifs, moderniser ses infrastructures et intensifier l'exploration de nouveaux gisements. Cette stratégie s'inscrit dans un contexte de réorganisation des flux gaziers en Europe, marqué par la réduction des approvisionnements russes.
Face à cette nouvelle donne, l'Algérie a réaffirmé son ambition de doubler ses exportations vers l'Europe dès 2023. Parmi ses principaux partenaires, l'Italie a considérablement augmenté ses importations, tandis que l'Allemagne et l'Autriche explorent de nouvelles opportunités via le projet SouthH2 Corridor.
L'attrait du secteur gazier algérien se confirme également avec la signature d'un accord stratégique avec Chevron pour l'exploration offshore en janvier et un contrat de 850 millions de dollars avec Sinopec pour le développement d'hydrocarbures.
Avec ces initiatives, l'Algérie se positionne comme un acteur clé du marché gazier mondial et entend jouer un rôle majeur dans la transition énergétique de ses partenaires.