Le gouvernement mozambicain vient de donner son aval au plan de développement du projet Coral Norte, porté par la multinationale italienne Eni dans le bassin de Rovuma. Ce projet, centré sur la construction d’une seconde usine flottante de gaz naturel liquéfié (FLNG), marque une étape importante vers une décision finale d’investissement, encore attendue mais désormais facilitée par cette approbation.

Situé dans la zone 4 du bassin de Rovuma, au large des côtes nord du Mozambique, Coral Norte s’inscrit dans la continuité du projet Coral South, mis en service en 2022 par Eni. Cette première plateforme flottante avait déjà permis l’exportation de plus de 100 cargaisons de GNL vers l’Europe, consolidant ainsi la position du Mozambique comme fournisseur émergent sur le marché énergétique mondial.

L’essor de Coral Norte intervient dans un contexte où d’autres projets, notamment onshore comme celui de TotalEnergies, subissent des retards en raison de l’instabilité sécuritaire dans la région de Cabo Delgado. À l’inverse, l’offshore profond, moins exposé aux menaces terrestres, apparaît comme une option plus stable pour les investisseurs.

Mozambique Rovuma Venture, la coentreprise à l’origine du projet (formée par Eni, ExxonMobil et la China National Petroleum Corporation), détient 70 % des intérêts. Les 30 % restants sont partagés entre des partenaires internationaux comme la société sud-coréenne KOGAS, la filiale émiratie XRG (d’ADNOC) et la compagnie nationale mozambicaine ENH, chacun à hauteur de 10 %.

Avec une capacité projetée de 3,55 millions de tonnes de GNL par an pendant trois décennies, Coral Norte pourrait jouer un rôle crucial dans la diversification des sources d’approvisionnement en gaz naturel, à un moment où la demande mondiale reste soutenue et où la sécurisation énergétique devient une priorité géopolitique.

Reste désormais à voir si les investisseurs donneront leur feu vert à ce projet d’envergure, qui pourrait encore renforcer le rôle du Mozambique sur l’échiquier énergétique mondial.