Le pays a officiellement lancé un nouveau Compact énergétique national avec pour objectif d’électrifier 3,1 millions de ménages et de garantir un accès à des solutions de cuisson propre pour 70 % de sa population à l’horizon 2030. Présentée le mardi 15 avril par le ministre de l’Énergie, July Moyo, cette feuille de route ambitieuse marque un tournant stratégique dans le développement énergétique du Zimbabwe. Elle s’inscrit dans le cadre de la Vision 2030 du pays, qui vise à hisser l’économie nationale au rang des pays à revenu intermédiaire supérieur.

Ce Compact se positionne comme une réponse aux défis majeurs du secteur énergétique zimbabwéen : déficits de production, infrastructures obsolètes, et inégalités criantes d’accès entre zones urbaines et rurales. Il repose sur cinq axes prioritaires : le renforcement des capacités de production et des infrastructures énergétiques, l’intégration régionale accrue, la promotion des énergies renouvelables décentralisées et de la cuisson propre, la stimulation de l’investissement privé et l’amélioration de la viabilité financière des compagnies d’électricité.

Sur le terrain, cela se traduira par la construction de nouvelles centrales, la modernisation du réseau de transmission, l’électrification des zones rurales via des mini-réseaux, et l’adoption de technologies de cuisson alternatives comme le biogaz ou les solutions solaires domestiques.

Pour rendre ce plan réalisable, le Zimbabwe prévoit une série de réformes réglementaires. Celles-ci visent à simplifier les démarches pour les investisseurs, à faciliter l’entrée des producteurs indépendants d’électricité (IPP), à encadrer le développement des mini-réseaux, et à favoriser l’innovation et la concurrence dans le secteur. Objectif : créer un climat d’affaires attractif et sécurisé pour les investisseurs privés, essentiels à la transformation énergétique du pays.