DRAGAGE DU LAC AHEME : Un projet ambitieux pour conjuguer environnement et développement

Le mardi 22 avril 2025, le Ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du Développement Durable, José Tonato, accompagné d’une délégation officielle, a procédé à l’inauguration des infrastructures réalisées dans le cadre de la phase pilote du dragage du lac Ahémé, tout en lançant officiellement l’extension des travaux entre Docloboé et l’embouchure de la Bouche du Roy.

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Roy.

La sortie de l’autorité ministérielle s’inscrit dans le cadre du Programme Intercommunal de Réhabilitation du lac Ahémé et de ses chenaux, mis en œuvre par l’Agence pour le Développement Intégré de la zone Économique du Lac Ahémé et ses Chenaux (ADELAC). Ce projet emblématique, longtemps resté en suspens, a été relancé grâce à la volonté politique du Président Patrice Talon dans le cadre du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG).

Lors de son allocution, le ministre a souligné l’importance stratégique de ce projet, qualifié de catalyseur de transformation pour les communautés locales et pour l’écosystème lacustre. Il a rappelé que cette opération, longtemps restée en suspens, a été réactivée par la volonté politique du chef de l’État, Patrice Talon, à travers le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG). Le financement de la phase pilote, entièrement assuré sur ressources nationales, s’élève à environ 23 milliards de FCFA, tandis que l’extension nécessitera un investissement additionnel de 11 milliards, portant ainsi l’enveloppe globale à près de 35 milliards de FCFA.

La cérémonie a été ponctuée par des prières et rituels traditionnels et religieux, témoignant de l’adhésion des populations riveraines, de la localité d’Adamè jusqu’aux extrémités du lac. Cette implication des autochtones est signe de reconnaissance à l’endroit de l’État pour les efforts consentis en faveur de la préservation l’environnement et de la biodiversité.

Les travaux réalisés dans le cadre de la phase pilote incluent notamment :

-Le dragage de 235 hectares d’eau, dépassant l’objectif initial de 208 hectares, avec une profondeur moyenne de six mètres ;

-La construction de deux passerelles à Mêko et Hâta, destinées à améliorer la connectivité intercommunautaire ;

-L’édification de quatre débarcadères à Djondji, Mêko, Gonko et Houncloun, au profit des activités halieutiques ;

-Le reboisement de 12,5 hectares de palétuviers, au-delà des 10 hectares initialement prévus, en faveur de la résilience écologique du site ;

-L’aménagement de deux zones de réserve biologique, draguées à dix mètres de profondeur, balisées et sacralisées pour renforcer la conservation de la faune aquatique et favoriser le repeuplement naturel.

Ces résultats intermédiaires témoignent d’une amélioration des conditions de vie aquatique, d’une hausse de la production halieutique et par ricochet l’envol d’une dynamique économique locale en pleine relance. Avec l’extension en cours, les populations des six communes bordant le lac ( Bopa, Comè, Grand-Popo, Houéyogbé, Kpomassè et Ouidah) bénéficieront des retombées positives, grâce notamment à la migration naturelle des espèces vers de nouveaux habitats reconstitués.




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