Le vendredi 20 juin 2025, les États membres de l’Organisation des Nations unies (ONU), réunis en Uruguay dans le cadre du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), ont adopté à l’unanimité la création d’un groupe scientifique international dédié à la pollution chimique et aux déchets. Une initiative inédite, fruit de trois années de négociations diplomatiques intenses.

Ce nouveau panel s’inspire directement du modèle du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). À l’image de ce dernier, il aura pour mission de fournir une expertise scientifique indépendante aux décideurs publics afin de mieux comprendre, encadrer et anticiper les conséquences des pollutions issues des activités humaines. En effet, les plus concernés sont les déchets industriels, les substances toxiques, les microplastiques, ainsi que la contamination de l’air, du sol et des eaux.

L’ONU reconnaît ainsi, de manière explicite, que la pollution chimique constitue une menace globale à la même échelle que le changement climatique ou la perte de biodiversité. Ce groupe permettra d’identifier les lacunes dans les connaissances actuelles, de produire des synthèses accessibles aux gouvernements, et de réaliser des analyses prospectives pour anticiper les risques émergents.

Les États devront désormais définir les priorités de recherche et recruter des scientifiques de haut niveau, issus de toutes les régions du monde, afin de garantir la diversité des savoirs et des expertises. Cette représentativité sera essentielle pour bâtir une réponse mondiale crédible, inclusive et scientifiquement fondée face aux pollutions qui menacent la santé humaine et l’équilibre des écosystèmes.