Dans un communiqué en date du 25 juin 2025, l’Association Béninoise Eau et Énergies (ABEE), à travers sa plateforme de veille citoyenne FAUCON 24, tire la sonnette d’alarme sur un changement jugé préoccupant dans la présentation des factures d’eau émise par la SONEB. Le manque de transparence dénoncé pourrait, selon l’association, porter atteinte aux droits des consommateurs.
L’Association Béninoise Eau et Énergies (ABEE), fidèle à son rôle de veille citoyenne, a émis une alerte ce 25 juin à travers sa plateforme FAUCON 24. Au cœur de cette alerte : la nouvelle présentation des factures de la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB), qui ne comporte plus certaines informations jugées essentielles à une facturation claire et compréhensible.
Jusqu’à récemment, les consommateurs pouvaient retrouver au verso de leurs factures des éléments cruciaux tels que les tranches tarifaires par mètre cube, le tarif mensuel selon le calibre du compteur, ainsi que les modalités précises de règlement. Désormais, seules les instructions de paiement y figurent, ce que l’ABEE qualifie d’« inquiétant » et de « dérive ».
Selon le Secrétariat Général de l’association, cette opacité ouvre la voie à des pratiques tarifaires arbitraires, les abonnés n’étant plus en mesure de vérifier dans quelle tranche de consommation ils ont été placés. Une situation contraire aux principes de justice tarifaire et au droit fondamental à l’information pour tout usager.
L’ABEE rappelle également un précédent : la réactualisation du contrat d’abonnement par la SONEB, opérée unilatéralement sans consultation des représentants des consommateurs. Une méthode qui, selon l’association, ne fait que renforcer la défiance vis-à-vis des décisions de l’entreprise publique.
Face à cette situation, l’ABEE appelle le Président du Conseil d’Administration de la SONEB à intervenir d’urgence pour que la Direction Générale rétablisse la transparence des factures. Elle propose également l’ouverture d’un cadre de dialogue avec les organisations de la société civile (OSC), afin de rétablir la confiance et d’assurer une gouvernance participative dans le secteur de l’eau.