DETOURNEMENT PRESUME A PARAKOU : L’onde de choc politique

Des soupçons de détournement secouent la ville de Parakou après les déclarations chocs du ministre de l’Énergie. L’opposition monte donc au créneau et exige des comptes via une commission d’enquête parlementaire.

 Ministres de l'Énergie, de l'Eau et des Mines                                Légende : Ministres de l'Énergie, de l'Eau et des Mines

La scène politique béninoise est en ébullition depuis les propos explosifs tenus par Paulin Akponna, ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, lors d’un déplacement à Parakou, le samedi 21 juin 2025. Le ministre y a publiquement évoqué un détournement présumé de fonds affectés à l’approvisionnement en eau potable et en électricité, mettant en cause un membre du gouvernement originaire de la région.

Relayées massivement sur les réseaux sociaux, ces déclarations ont déclenché une vague d’indignation et de suspicion, notamment au sein de l’opposition parlementaire. Douze députés, tous issus de groupes politiques opposés à la majorité actuelle, ont réagi avec fermeté en déposant, le mercredi 25 juin, une résolution formelle à l’Assemblée nationale. Leur objectif : la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire chargée de faire toute la lumière sur les faits avancés par le ministre.

Selon les députés signataires, cette commission devra examiner en profondeur la gestion des ressources financières, matérielles et humaines destinées à améliorer l’accès à l’eau et à l’électricité à Parakou et dans les localités avoisinantes. Le groupe dénonce ce qu’il considère comme une “atteinte grave à la transparence et à l’éthique de la gestion publique”.

« Il est impensable que des populations continuent de souffrir du manque d’eau potable ou d’électricité pendant que des fonds alloués à ces services essentiels seraient détournés. Il faut des réponses claires, rapides et crédibles », a déclaré l’un des députés de l’opposition.

Du côté du gouvernement, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée à l’heure actuelle, mais la pression monte. Si les allégations sont avérées, elles pourraient entraîner des conséquences politiques majeures, voire des poursuites judiciaires contre les personnes impliquées.

Ce scandale présumé survient dans un contexte où la gouvernance locale et la gestion équitable des ressources publiques sont au cœur des préoccupations des citoyens, particulièrement dans le nord du pays.

Le Parlement béninois sera-t-il à la hauteur de l’enjeu ? Une chose est sûre : l’affaire de Parakou ne fait que commencer.

 


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