CONCOURS GRAND PRIX DU MEILLEUR PLAIDEUR EN DROIT DE L’ENVIRONNEMENT 2025 : Une édition éclatante couronnée par une femme

Le samedi 23 août 2025, l’Université d’Abomey-Calavi a été le théâtre d’un événement académique et citoyen de haute portée : la deuxième édition du Grand Prix National du Meilleur Plaideur en Droit de l’Environnement. Initiée par l’ONG Doctes du Droit, cette compétition est en train de s’imposer comme un rendez-vous incontournable de la jeunesse juridique béninoise, à la croisée de l’excellence académique, de l’engagement citoyen et de la défense de l’environnement.

Vue globale du jury, des organisateurs et des candidats @DSG media Légende : Vue globale du jury, des organisateurs et des candidats @DSG media

Dès l’ouverture, Cyrille AMOUSSOU, Président de l’ONG organisatrice, a donné le ton : « Le droit de l’environnement n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale pour l’avenir de nos sociétés. À travers cette édition, nous faisons du droit de l’environnement non seulement un champ d’étude, mais aussi un terrain d’engagement pour la jeunesse. Préserver l’environnement, c’est protéger la vie, c’est protéger l’humanité. »

Face à un jury prestigieux composé de magistrats, professeurs, avocats et praticiens expérimentés, les candidats ont livré des plaidoiries alliant rigueur juridique, éloquence et passion. Maître Géraude HOUNDJOVI, Greffière au Tribunal de Première Instance de Savalou, Présidente du jury et militante des droits humains, a rappelé que « la plaidoirie exige la maîtrise de la procédure et la capacité à clarifier les zones d’ombre liées à la défense de l’environnement ». Pour sa part, le Magistrat Romuald GBENOU a salué « le niveau des candidats, d’autant plus remarquable que beaucoup sont encore en première année de droit », tout en invitant les étudiants plus avancés à rejoindre cette initiative pour en faire « un véritable tremplin de savoir ». Quant à Gratien MAKOKO, Doctorant en droit public, il a insisté sur l’importance de la présentation, de l’éloquence, de la cohérence argumentative et du respect du temps imparti, soulignant que ces qualités « forgent la discipline et la rigueur indispensables à tout futur juriste ».

Au fil des heures, les débats ont mis en lumière des thématiques cruciales : gestion durable des ressources naturelles, foncier, pollution, justice climatique. Puis le verdict est tombé : Mademoiselle Hope TOKOUETE a été sacrée Lauréate 2025. Elle s’est distinguée par la pertinence de son argumentaire, la clarté de sa démarche et une conviction affirmée. Émue, elle a déclaré : « Ce concours nous pousse à nous surpasser intellectuellement et personnellement. Je remercie Dieu pour cette victoire et je suis fière d’avoir donné le meilleur de moi-même. Je souhaite désormais m’engager encore plus pour la défense de l’environnement par le droit. »

Sa victoire a suscité une grande fierté parmi les spectateurs. Paul OGOUBIYI, parent d’une participante, a exprimé son admiration : « Je pensais que ma fille venait pour s’amuser, mais aujourd’hui je suis fier d’elle et de tous les candidats. L’ONG mérite d’être félicitée pour cette initiative qui pousse les étudiants à chercher et à se surpasser. » Même son de cloche du côté de Joelle GONTI, parente et participante : « Le concours s’est très bien déroulé. J’encourage tous les parents à soutenir leurs enfants dans ce type d’initiatives qui allient formation et citoyenneté. »

Tout au long de la journée, l’Université d’Abomey-Calavi s’est transformée en véritable agora citoyenne. Étudiants, enseignants, parents et personnalités institutionnelles ont unanimement salué la qualité des prestations, la pertinence des sujets et l’organisation exemplaire. Au-delà d’une compétition, cette rencontre a été vécue comme une école de citoyenneté, où le droit se met au service de la vie et des générations futures.

Avec cette deuxième édition, le Grand Prix National du Meilleur Plaideur s’affirme déjà comme une tradition académique et citoyenne au Bénin. Pour Cyrille AMOUSSOU, l’ambition est claire : « Former, accompagner et inspirer les étudiants en droit afin qu’ils deviennent des défenseurs actifs de la cause environnementale. Ce concours est un message fort adressé à la jeunesse, aux institutions et à la nation toute entière. »

En définitive, cette édition 2025 aura marqué les esprits par la qualité des débats, l’exigence des jurés et l’enthousiasme des candidats. Mais surtout, elle restera gravée comme l’édition éclatante où une femme, Hope TOKOUETE, a triomphé et symbolisé la relève d’une génération de juristes engagés, décidée à défendre l’environnement et à porter haut la voix du droit au service de l’humanité.

 


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